Vietnam : carnet de voyage (2)
Scènes ordinaires de la rue
Dans le vieux quartier d’Hanoi, dit des 36 ruelles, le spectacle y est ébouriffant. Hormis les klaxons tonitruants des motos, des voitures et des pousse-pousse plus discrets, nous assistons à un charivari de couleurs, d’odeurs, de scènes surprenantes. Et, dans ce tohu-bohu des gens qui s’affairent avec la plus grande tranquillité du monde : les employés des agences de voyage sont là, portes grandes ouvertes, le boutiquiers bavardent en voisins, et, du matin au soir, les petits tabourets et les petites tables en plastique invitent le passant à s’installer pour manger le pho traditionnel, toutes une variété de soupes, du poisson, du crabes, des nems, le tout cuit avec célérité et agrémentés de saveurs délicieuses.
Les fruits s’étalent généreusement, donnant de la couleur où que l'on passe.
Le spectacle des porteuses de fruits ou de restaurant miniatures est d’une grande élégance, mais, le fardeau de la palanche est lourd et on peut imaginer la douleur, par elles, ressentie, le soir quand leur travail est terminé.
Ce vieux quartier est le quartier du commerce, chacune des rues ayant sa spécificité : rue des chapeaux, rue des peluches, rue de la soie, rue de la médecine traditionnelle…
Non loin de là on peut s’approvisionner au grand marché central, affolant d '‘activité tant au dehors qu’à l’extérieur.
A partir de six heures du soir, tout est plié et la rue est rendue à elle-même, sauf que très vite des tables sont installées pour un tout autre commerce. C’est l’heure du repas : poissons, crabes et autres crustacés sont à l’honneur. La bière Hanoi ou Tiger accompagne agréablement les mets, sinon l’eau minérale est très agréable.
Cette effervescence et cette tranquillité générales ne masquent pas la pauvreté de bien des familles et la vétusté des logements des familles les plus modestes. Le spectacle des personnes victimes de l’Agent orange, y compris de très jeunes enfants, est très éprouvant. Je n’ai pas osé prendre de photos.