Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Pourquoi pas ? Le blog de Niurka R.
Pourquoi pas ? Le blog de Niurka R.
Archives
Derniers commentaires
Newsletter
16 novembre 2023

Visite du patron de la CIA en Ukraine

402268111_10161318237757147_2914046008708739027_n

La visite du patron de la CIA en Ukraine annonce-t-elle le chant du cygne de Zelensky ?

Les USA ont des porte-avions et une immense armée, mais aussi la CIA. Et comme ailleurs, avec le FSB en Russie par exemple, ce ne sont pas les éléments les plus gros et les plus bruyants qui comptent le plus. Souvent, ils ne servent qu'à rendre la diplomatie de l'ombre plus efficace.

Ainsi, depuis quelques jours William Burns, le directeur de la CIA, est en tournée.
Et cela a une signification.

Il y a peu il était à Doha où, sous les auspices du Qatar (où se trouve une partie de la direction du Hamas), il a rencontré le chef du Mossad (service de renseignement israélien), David Barnea.
On peut supposer qu'il s'agissait de négocier les conditions de libération des otages détenus par le Hamas à Gaza.

Aujourd'hui, Williams Burns est à Kiev pour rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
On peut fortement supposer qu'il va discuter des options de sortie de crise, tant militaire que politique dans laquelle se trouve l'Ukraine.

Williams Burns fait partie des figures remarquables de la diplomatie étasunienne. Il est bien sûr au service de son pays, mais c'est un réaliste.
On sait de lui (par les fuites de Wikileaks) que lorsqu'il était ambassadeur de Russie entre 2005 et 2008, il avait envoyé un e-mail à Washington intitulé "NIET MEANS NIET" ("Niet veut dire Niet") où il expliquait qu'il fallait faire attention en Ukraine, car l'ensemble de la classe politique russe s'opposait à une extension de l'OTAN en Ukraine.

On peut supposer que son voyage du jour à Kiev, en conformité avec nombres de signaux faibles (en particulier la multiplication de publications dans les revues géopolitiques, mais aussi généralistes aux USA sur les difficultés militaires de l'Ukraine, ou sur la faiblesse du pouvoir de Zelensky), a pour but de commencer à débrancher Zelensky d'une manière ou d'une autre.

En Ukraine, la réalité du front est catastrophique pour Kiev : échec total de la "contre-offensive", pertes humaines et matérielles beaucoup trop importantes. La Russie pourrait être sur le point de déclencher une nouvelle offensive à l'hiver et au printemps avec un rouleau compresseur industriel et humain massif face à une armée ukrainienne affaiblie, aux troupes non renouvelées et démoralisées.

Politiquement la réalité n'est pas meilleure à Kiev, malgré l'enfumage d'Ursula von der Leyen. Les tensions entre Zelensky et son chef des armées, le général Zaluzhny, sont au pic et publiques – les désaccords sur la gestion de ma guerre masquent mal de profonds désaccord stratégiques et politiques. Il en va de même avec son ancien bras droit et conseiller, Oleksiy Arestovich, qui qualifie ouvertement Zelensky de "dictateur", sans parler du maire de Kiev, Vitali Klitschko, à couteaux tirés depuis des mois avec Zelensky.

Économiquement, le pays est effondré, ses infrastructures sont dans un état critique et sous pression des bombardements russe, et ses finances ne tiennent que par la volonté des USA et de l'UE. L’Ukraine était un État failli avant la guerre, c’est aujourd’hui un gouffre, de surcroît gravement endetté (hé oui, « l’aide » occidentale n’est pas gratuite, ce sont principalement des prêts).
La corruption endémique devient critique malgré ce qu'en dit la Commission européenne qui veut accélérer l'entrée de l'Ukraine dans l'UE alors qu'elle n'en a aucune disposition – on peut même supposer que l’acharnement de Mme Von der Leyen à faire rentrer l’Ukraine dans l’UE a surtout pour objectif de mutualiser l’immense dette ukrainienne et garantir au principal créancier, les USA, que quelqu’un payera, sans parler de l’immense potentiel de délocalisations nouvelles que représenterait l’Ukraine.

L'objectif de Burns est d'éviter un effondrement, soit du front, soit politique. Dans les deux cas, cela passe par un gel des opérations militaires et une détente au sommet du pouvoir à Kiev. Il y a une véritable course contre la montre avec la Russie qui a, elle, tout son temps pour accroître graduellement la pression, tant militaire, qu’économique et politique.
Mais Zelensky ne semble disposé à aucun compromis. Ni avec le chef des armées ukrainiennes, ni avec l'opposition politique, ni même à réduire l'intensité des combats – il était déjà le principal responsable de l'inutile et meurtrier entêtement à Bakhmout qui a causé tant de pertes de troupes ukrainiennes entraînées.
Zelensky est encore moins enclin à ne serait-ce que des discussions sur un compromis territorial avec la Russie.
Ce qui est logique du point de vue de Zelensky : accepter un compromis serait son chant du cygne. On lui a assigné de jouer le rôle d'un Churchill du Dniepr, il ne veut pas en jouer un autre.

Par sa seul présence, Burns est un puissant rappel de ce qui arrive quand on désobéit à Washington : le remplacement dans le rôle principal.
En effet, les USA ne veulent pas un effondrement de l'Ukraine en raison de l'entêtement de Zelensky. Ils ont sur les bras le conflit entre Israéliens et Palestiniens, résoudre les tensions avec Pékin et des élections présidentielles et donc, momentanément d'autres chats à fouetter, d'autres urgences.
Réarmer l'armée ukrainienne, la replumer, la remotiver nécessité du temps et Burns est à Kiev pour obtenir ce temps et calmer les ardeurs d'un président qui sent le pouvoir (et l'argent qui va avec) lui échapper.
Les USA ne veulent surtout pas perdre tous les efforts consentis en Ukraine et la potentielle extension de l'OTAN en Ukraine. Ils ne veulent pas non plus perdre les investissements et avantages des multinationales étasuniennes obtenus en Ukraine.

Peut être une image de 1 personne, montre-bracelet et texte qui dit ’NDV. 2023 TIME Nobody believes in our victory like I do. Nobody. been nearly two years. It's Russia still controlsa fifth of Ukraine's territory. Tens of thousands have been killed. Global support for the war is shrinking. The Lonely Fight of Volodyr myr Zelensky SIMON SHUSTER time.cum’
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Pourquoi pas ? Le blog de Niurka R.
  • Le blog s'ouvre sur les questions touchant à l'évolution mondiale intégrant diverses contributions : l''art, la littérature, et de façon générale, la culture qui interprètent le monde et font partie de ma façon d'appréhender le fait humain.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité