Les mangeurs d’argile
Les mangeurs d’argile, Peter Farris, traduit de l’américain par Anatole Pons, Gallmeister.
Ce roman sombre situé dans la moiteur oppressante du sud de la Géorgie exprime de manière tendre l’histoire tragique du jeune Jesse Pelham. Il vient de perdre son père, objet de son admiration et de son respect. Il fuit dans la forêt où il rencontre un vagabond avec lequel il se lie d’amitié. Lorsque ce, vétérans révèle se crimes, sa confiance est ébranlée. Dans le même temps, sa belle-mère et son oncle prédicateur évangéliste, ourdissent un projet pour s’accaparer les terres du père décédé. Le shérif, les notables du coin participent à la machination. Billy, le transfuge finira par aider Jeff et sauver sa petit soeur d’une mort programmée.
Le fait religieux, la voracité de entrepreneurs, des habitants dupés, tout dans ce roman décrit une Amérique rurale marquée par ses démons.
Un beau roman qui se lit d’un trait. Il y a, finalement, la rédemption Billy, la punition des « méchants » mais le récit est prenante et dévoile avec force les rapports pesants de ce sud profond.
Niurka Règle