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2 décembre 2017

André Derain

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André Derain, « Bateaux dans le port de Collioure », détail, 1905, huile sur toile, 72 x 91 cm Merzbacher Kunststiftung.

 par Valérie Bougault

André Derain triomphe à Beaubourg 
André Derain, « Bateaux dans le port de Collioure », détail, 1905, huile sur toile, 72 x 91 cm Merzbacher Kunststiftung.

André Derain est le sujet de toutes les attentions cette année à Paris, avec deux expositions dont chacune s’attache à une partie de sa vie, remettant en actualité l’œuvre d’un artiste longtemps discrédité.

On n’est jamais très sûr de parler juste lorsqu’on évoque André Derain (1880-1954). Artiste complexe, il a montré tant de revirements dans sa trajectoire qu’il laisse l’observateur dérouté et troublé. Un commentaire de Alfred H. Barr Jr, directeur du MoMA de New York, résume, en 1963, ce malaise : « Il y a quarante ans, dans les années 1920, on considérait souvent qu’André Derain appartenait au triumvirat des peintres qui dominait l’art moderne à Paris et, donc, en Occident. Les deux autres étaient Matisse et Picasso. Mais quand il mourut en 1954, on regarda avec condescendance, parfois même avec mépris, son travail des trente dernières années ; et c’est encore bien souvent le cas ». Tout est dit. Retracer sa vie c’est, dès lors, remonter le fil de ce discrédit et s’interroger sur le nombre important de ruptures qui ont marqué son travail : reniements répétés ou fidélité à un mystérieux engagement originel ?

André Derain est né à Chatou, fils d’un commerçant cossu. Ce grand jeune homme, plutôt flegmatique, auquel sa mère ne cesse de répéter « qu’il est un raté », montre cependant une belle détermination en s’inscrivant à l’académie Camillo. Il y fréquente Matisse, Marquet et Rouault. En 1900, une amitié bouleverse le cours de son existence : celle de Maurice de Vlaminck, comme lui habitant à Chatou, et avec lequel, très vite, il loue un atelier dans l’île où Renoir a peint, en 1881, Le Déjeuner des canotiers. Surtout, événement considérable, il visite avec lui l’exposition Van Gogh de la galerie Bernheim-Jeune en mars 1901. Vlaminck s’écrie : « Tu vois il faut peindre avec des cobalts purs, des vermillons purs, du véronèse pur ». Derain, tout aussi impressionné, analyse la révélation avec plus de recul. À propos du fauvisme, il dira plus tard : « Il était dans l’air, dans les mœurs, l’exposition de Van Gogh l’avait identifié ». En 1903, Vollard expose Gauguin. Nouvel éblouissement des deux complices.

Lire la suite dans le Magazine Connaissance des arts octobre 2017 

André Derain, 1904-1914, la décennie radicale, du 4 octobre 2017 au 29 janvier 2018, au Centre Pompidou, Galerie 2, Niveau 6, 01 44 78 12 33, métro Hôtel-de-Ville, Rambuteau. Ouvert de 11 à 21h tous les jours sauf le mardi. Nocturne le jeudi jusqu’à 23h. 14 ou 11€, valable le jour même pour le musée national d’art moderne et l’ensemble des expositions.

Lire plus:  https://www.evous.fr/Exposition-Andre-Derain-1904-1914-decennie-radicale-1191686.html#ly7JW02aD6plLxF2.99

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