Au fil d'Arianne
Au fil d’Arianne, Robert Guédiguian
Le film, présenté comme une « fantaisie » introduit une part d’onirisme qui fait que la vie vaut vraiment d’être vécue. Et, une belle légèreté parcourt le film sans pour autant en finir d’interroger le mé-tissage social.
C’est l’anniversaire d’Arianne. Des coups de fil de ceux qu’elle aime se décommandent. Restée seule, elle fuit dans le rêve. L’ailleurs, car elle échappe à la routine confortable, du quotidien, sera fait de rencontres et l’aventure hautement humaine va dérouler son fils pour notre plus grand plaisir. Si le film est un merveilleux hommage à Arianne, sa femme, c’est aussi un bel hommage à es amis et acteurs qui l’on accompagné tout le long de cette autre aventure qu’est le cinéma. Et, comme dans la vie et pour ne pas sombrer dans la nostalgie le film est vivifié par l’intrusion d’une jeunesse qui doute et qui s’affirme dans le même mouvement.
Il y a dans le film beaucoup de finesse et une vision subtile de la vie. Aussi, souvent l’émotion affleure. Le mouvement du film, lui-même est saisissant par ses images qui disent si bien la beauté de Marseille et de sa mer. Des images sans cesse renouvelées et qui disent expriment le sentiment très fort d’appartenance de Guédiguian à sa ville.
Malgré les déchirures, les doutes, la générosité surplombe les désenchantements et l’effet de surprise de la fin est réjouissant et nous réconcilie avec les espaces d’humanité qui nous sont chers.
Le film est soutenu par une musique qui vit en résonnance aux différentes situations exposées . Et la voix chaude de Jean Ferrat imprime au film une vibration poétique d’une douceur infinie.
Robert Guédiguian a voulu rendre hommage à cette Arianne qui tire les fils du rêve etles comparses de son échappée jouent pleinement leur rôle dans les relations complexes qui les lient les uns aux autres. On fait face tout le long du film à une polyphonie de la vie à la fois belle dans sa simplicité et dans la perception d’une humanité complexe. Et tout s’écrit avec une évidence qui emporte l’afhésion.
Un film qui fera date.
Niurka Règle