Deux jours, une nuit
Deux jours, une nuit, Luc et Jean-Pierre Dardenne avec Marion Cotillard, Fabrizzio Rongione…
Le sujet est posé d’emblée, d’une manière radicale : un coup de fil et tout bascule. Sandra apprend par téléphone interposé qu’elle ne retrouvera pas son travail. Ses collègues ont opté pour la prime plutôt que de son maintien dans son poste de travail. Le couperet est tombé. Mariée, deux enfants, crédit immobilier…Totalement effondrée, elle puise dans le soutien de son mari et de quelques collègues la force de se battre. Ayant obtenu la tenue d’un nouveau vote au sein de l’entreprise, elle prend contact avec ses collègues pour les convaincre de renoncer à leur prime afin qu’elle puisse conserver son travail. Le suspens est mené de bout en bout avec tout le poids de l’angoisse entre violence et solidarités. C’est là que réside la force magistrale du film, sa justesse, sa puissance dans son développement traité comme une évidence. Le personnage de Sandra a une véracité éblouissante.
C’est un film qui porte une charge humaine avec une simplicité confondante.
Un film rare.
Bravo !