Une vie simple
Une vie simple, réalisatrice, Ann Hui avec Andy Lau et Deannie Yip
J’ai vraiment aimé ce film profond, humain, délicat.
Ah Tao, très jeune, a été placée au service de la famille Leung, à Hong Kong. Demeurée pendant 60 ans au service de la famille, c’est à dire pendant quatre générations pendant quatre générations.
Elle vit avec Roger le fils, devenu producteur de cinéma. Le reste de la famille a émigré aux Etas Unis. Toujours docile, discrète et maternante elle poursuit son travail. Les relations se résument à peu de choses, principalement autour du repas. Ces derniers ont un grande importance dans les échanges et le resteront tout le long du film.
Un jour, Ah s’écroule victime d’une crise cardiaque. Elle souhaite, alors, terminer sa vie dans une maison de retraite. C’est alors, contre toute attente, que les relations s’inversent et c’est Roger qui va s’occuper de la vieille dame.
Le film déroule, ensuite l’histoire de cette relation qui s’enrichit autour des rencontres, des souvenirs qui émergent peu à peu. Ah, si humble, si discrète révèle sa personnalité, son sens de l’humour, sa profonde gentillesse. Mais, c’est aussi, pour Roger, le moment de découvrir et de prendre conscience du rôle de Ah qui l’aura aidé à grandir.
Tout est filmé à sa juste distance et ne tombe jamais dans le mélo. Les scènes amusantes succèdent à certaines séquences pleines d’émotion mais toujours dans un juste équilibre.
C’est un film délicat et d’une grande douceur. C’est aussi un hymne à la vie malgré le clivage social qui fut le sort des personnages du film.