Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Pourquoi pas ? Le blog de Niurka R.
Pourquoi pas ? Le blog de Niurka R.
Archives
Derniers commentaires
Newsletter
13 janvier 2013

L’été tous les chats s’ennuient

ete-tous-les-chats-ennuient

L’été tous les chats s’ennuient, Philippe Georget - édition Gigal Polar

J’ai lu ce roman dont j’ignorais, tout simplement l’auteur et j’ai pris un véritable plaisir à sa lecture.

Du côté de Perpignan, la chaleur estivale plombe corps et esprits. Au commissariat, les flics s’installent dans un été de routine gérant maussadement les petites délinquances ordinaires. Les inspecteurs Sebag et Molina coulent leur ennui entre petits noirs et pizzas du Carlit.

Mais, trois événements viennent bousculer le cours monotone quotidien : l’assassinat sauvage aux abords d’une plage, une disparition, bientôt suivie d’une agression non aboutie. Les trois jeunes femmes concernées sont toutes de nationalité hollandaise. Alors, un sérial killer hanté par le profil germanique des jeunes femmes ?

Les esprits s’échauffent. Le commissariat est sur le pied de guerre. Les médias s’en mêlent. Et, comble de tout, un personnage qui se tient à l’ombre tire les ficelles et mène tout le monde en bateau.

Sebag et Molina qui ne se font plus d’illusion sur leur métier s’attèlent à démêler les nœuds de cette affaire scabreuse. Sauver Ingrid Reven ? Mais où se trouve le lieu de sa détention ? Terrible jeu de piste. Sebag, un intuitif, tente tout au long du récit d’amorcer la part de son imagination qui lui vaut le respect de ses collègues. C’est difficile car les pistes sont diaboliquement brouillées.

Il y a dans l’écriture de Philippe Georget, une manière narrative très particulière. Il épouse avec une certaine délectation les aléas psychologiques des personnages. Les individualités qui gèrent le quotidien du commissariat, loin d’être taillés à la serpe, apparaissent humains avec leurs conflits, leurs vécu, leurs doutes, leur complicité dans le travail.  Il y a d’ailleurs, la vie professionnelle et la part intime des personnages qui font tension. Cette double entrée rend le roman particulièrement original.

C’est aussi un polar qui prend le temps, qui nous perd, nous désoriente qui force sa lecture avec ses contours et ses détours et la résolution finale est particulièrement soignée.

Lorsque Sebag délivre, enfin, la jeune femme kidnappée, la satisfaction du lecteur tient autant de voir la quête du jeune policier aboutir que de savourer sa propre satisfaction de voir l’intrigue dénouée. Cet aspect du roman n’est pas son moindre mérite.

Je lirais, sans doute, Philppe Georget.

Niurka Règle

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Pourquoi pas ? Le blog de Niurka R.
  • Le blog s'ouvre sur les questions touchant à l'évolution mondiale intégrant diverses contributions : l''art, la littérature, et de façon générale, la culture qui interprètent le monde et font partie de ma façon d'appréhender le fait humain.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité