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Pourquoi pas ? Le blog de Niurka R.
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9 janvier 2012

Photo de groupe au bord du fleuve

 

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Photo de groupe au bord du fleuve, Emmanuel Dongala –Actes Sud

 

Voici un livre d’exception. Non pas seulement, parce qu’il est question de femmes au congolaises, non seulement parce qu’il y est question du combat de ces casseuses de pierres, mais parce que Emmanuel Dongola a un profond respect pour ces femmes et que ce respect passe par une écriture exemplaire.

Au bord du fleuve, justement, quatorze femmes cassent des pierres. Semblables dans le travail mais uniques par leur histoire  et l’auteur dévoile pas à pas  l’histoire singulière de chacune d’entre elles qui symbolise si bien  la femme africaine.

Le sort de chacune d’elle est peu enviable victime des traditions, des guerres, des lois coutumières, des mentalités…Mais, lorsque le récit commence, Méréana entend, à la radio que suite au projet de construction d’un nouvel aéroport, le prix du ciment flambe. Le prix de leur travail reste à 10 000 francs le sac. Un sentiment d’injustice, les pousse à réclamer 20 000 francs pour chaque sac. La revendication est rejetée avec violence par les cimentiers. Elles décident, alors,  de s’organiser.  Au cours de leur combat, elles apprennent à se connaître, à unir leur force, déployant une énergie, une audace, une créativité gommant les différences de culture, d’instruction et jouant de la solidarité la plus généreuse et tenace.

Face à ce combat commun nous sommes littéralement happés par l’histoire individuelle et collective de ces quatorze femmes courage.

Le foisonnement des événements ; le rythme narratif, tout enchante le lecteur, malgré la dureté de certains récits de vie car ces femmes portent fièrement la tête haute.

Le récit à la deuxième personne accentue la profondeur du propos et donne chair au personnage central dont on suit les méandres de la pensée, sans, pour autant, porter ombre à ses compagnes.

Finalement, lorsque la bataille est gagnée, on ignore le devenir de chacune d’elles, mais ce qui est certain c’est qu’il restera dans la mémoire collective un magnifique écho de ce groupe de femmes au bord du fleuve, trace indélébile d’un combat collectif dans la singularité des êtres.

Superbe.

Niurka Règle

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