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Pourquoi pas ? Le blog de Niurka R.
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20 septembre 2011

Crise bancaire, Manière de voir

 

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I. Alchimistes du guichet


En Europe, la politique monétaire, rouage central du gouvernement économique, fut soustraite au monde politique et placée sous le contrôle d'une Banque centrale « indépendante », c'est-à-dire proche des milieux d'affaires. Après quatre ans de tempête financière, un regard sur les ruines de l'économie mondiale inspire une question qui peut sembler triviale : au fait, à quoi devaient servir les banques ?


II. Une emprise tentaculaire

Que la faillite, en septembre 2008, d'une seule entreprise, Lehman Brothers, ait pu conduire le monde au bord du gouffre indique assez la centralité des banques dans la vie économique. Que celles-ci aient ensuite forcé les Etats à échanger leurs dettes « pourries » contre de l'argent frais (c'est-à-dire contre le travail) du contribuable suggère cette fois l'ampleur du problème : le rouage a domestiqué la machine, le moyen s'est métamorphosé en fin.

A cela rien d'étonnant. Au gré de leur expansion, les banques ont projeté dans tous les domaines de l'activité humaine leur logique (celle du crédit et du profit), leurs intérêts (les anciens de Goldman Sachs hantent les coulisses de Washington), leurs pratiques (celles du jeu spéculatif) et leurs produits (ô les dettes douteuses titrisées et dispersées aux quatre vents !). Qui veut remonter aux racines d'une crise immobilière en Espagne, d'une opération de blanchiment en faveur d'un dictateur chilien, de l'endettement de pauvres au Bangladesh tombe à coup sûr sur une banque ; l'enquêteur qui cherche à démêler les pratiques opaques d'une chambre de compensation luxembourgeoise tombe en revanche sur un os...


III. L'ère du parasitisme


Economie de spéculation contre économie de production : c'est l'Annapurna contre les causses du Larzac. D'un côté, la valeur des produits dérivés fabriqués par les banques vole vers les cimes ; de l'autre, la richesse mondiale trace sa courbe débonnaire, plafonnée à un niveau dix fois moindre (voir Production et spéculation). Problème : les titres spéculatifs les plus alambiqués reposent en dernier ressort sur des actifs bien réels, comme la tique sur le dos de sa proie. Quand crève la bulle du capital fictif, ce ne sont pas les parasites mais les peuples qui écopent.

Le tour de passe-passe n'a pas échappé aux Islandais, mis en demeure de rembourser une ardoise vertigineuse laissée par les banquiers. Consultés par référendum, ils ont par deux fois dit « non ». On imagine sans peine le résultat d'un tel scrutin organisé en Grèce, en Irlande, en Espagne, au Portugal, en Italie, bref dans tous les pays où la collectivisation de la dette bancaire privée se traduit par l'austérité publique.

Si les populations ainsi rançonnées se défient des acrobaties financières, le petit milieu des économistes, courtiers et analystes semble n'avoir rien appris. Serait-ce parce qu'il n'a rien encouru ? Après la faillite des caisses d'épargne américaines à la fin des années 1980, des centaines de responsables avaient fini derrière les barreaux. Cette fois, les aigrefins qui pilotent les institutions faillies ont exposé leurs turpitudes devant des commission parlementaires. Puis ils ont repris leurs affaires.

Dans ce numéro de nombreux articles qui se croisent permettent de comprendre les rouages de la crise qui n'a pas encore dit tout son mot.

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