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23 juillet 2011

Le poète de Gaza

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Le poète de Gaza, YichaÏ Sarid, traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz – Actes noirs, Actes Sud

Comment écrire un roman, qui plus est un thriller situé dans la société israélienne sans tomber dans un affect entaché de bons sentiments ?

L’action se passe à Tel Aviv, ville déréglée, soumise à la peur, à la haine, et au désir impératif de vivre y compris dans le chaos d’une ville schizophrénique.

Le narrateur dont on ignore le nom, agent secret israélien a la main lourde, et, c’est au cours d’un interrogatoire musclé qu’il est mis de côté.

Pas tout à fait, cependant, puisqu’il lui est confié la tâche de se mettre en contact avec une certaine Dafna, une romancière israélienne dont il sollicitera des conseil pour l’écriture d’un roman. En réalité, le but est de faire venir son ami Hani, poète palestinien avec lequel elle conserve un contact depuis des années. Vieux et malade, Hani a un fils dont les services secrets connaissent les activités terroristes.

Seulement Dafna est belle et intelligente et Hani, le poète est un homme doux, cultivé et d’une gentillesse communicative.

Chaque personnage a un fils : le narrateur que la femme a quitté pour partir à Boston, Dafna dont le fils Yotam est prisonnier de la drogue et Hani que les services israéliens recherchent.

Jouant sur le désir du père de revoir son fils avant de mourir, un piège lui est tendu en terrain neutre, et, c’est à Chypre que le rendez-vous est pris…

Un court résumé trop schématique : outre l’ossature du roman qui ménage le suspens de manière très efficace, l’auteur a su révéler la société israélienne dans ses tensions, sa complexité et sa violence. En arrière plan, il y a la mer, le soleil, les cafés...

C’est écrit de telle manière que le lecteur s’inscrit dans les pensées du personnage central, comme une mise en situation dans lequel le lecteur vit de l’intérieur le doute, le conflit psychologique, le sentiment amer d’avoir raté quelque choses dans une sorte de nostalgie de ce qui aurait pu advenir et qui n’est pas advenu.

Pour ce faire, Yishï Sarid use d’une écriture serrée qui traite le sujet et révèle l’ambigüité des personnages sans jamais déraper. Et c’est très beau.  

 

 

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