Elections régionales en Rhénanie du nord-Westphalie

Elections régionales en Rhénanie du nord-Westphalie, le revers électoral de Merkel à Dusseldorf, la perte de la majorité dans la chambre haute à Berlin par Rafael Poch

Publié 10 mai 2010 L'Europe Laissez un commentaire

La Vanguardia, traduit par danielle Bleitrach pour changement de société. Prière de noter source et treaductrice.

Un revers pour la Chancelière allemande, Angela Merkel. Les résultats préliminaires des élections à la Rhénanie du Norte-Westfalia, du plus grand Land allemand le plus peuplé avec comme capitale Düsseldorf, représentent une debâcle. Son parti, la CDU, qui gouvernait  en coalition avec les libéraux du FDP, comme dans le gouvernement fédéral, a obtenu 34 % des voix, dix points de moins qu’en 2005. Les libéraux du FDP se sont maintenus autour de 6 %, mais le résultat ne leur permet pas de continuer à gouverner.

Cela signifie que Merkel a perdu sa majorité fragile de deux voix qu’elle avait dans le Bundesrat, la chambre haute du parlement allemand, et il ne s’agit pas seulement de politique régionale, mais cela touche la gouvernabilité allemande au plan général.

70 % des lois doivent être ratifiés par le Bundesrat, la chambre des états fédérés. N’importe quelle mesure importante sur le plan économique devra être ratifiée à partir de maintenant par le Bundesrat. Merkel et son un gouvernement ont fait très peu appel à cette procédure  dans les huit mois précédents de leur gouvernement et on disait qu’ils attendaient que ces élections éclaircissaient le panorama. Merkel a assujetti à ces élections sa politique devant la crise grecque, elle a tenté de naviguer entre le populisme nationaliste de la presse à sensation allemande et  la responsabilité européenne. Le résultat a été une décision retardée surle front grec, qui a augmenté ce que les Européens, y compris les Allemands, devront payer en matière de crédits à la Grèce, et dans une perte de prestige de la chancelière, à Bruxelles, et en l’Allemagne, où, selon la dernière enquête son prestige personnel est tombé six points.

Maintenant, le retard pris pour  gérer la dette, la réforme de la santé publique et la réforme du système fiscal, entre d’autres sujets pendants, aura besoin du consensus  avec l’opposition pour que ces lois passent dans la chambre haute. Est-ce mauvais ?. Pas nécessairement. L’Allemagne est un pays de consensus dont le gouvernement antérieur a été une “grande coalition” entre des sociaux-démocrates et les chrétiens-démocrates de Merkel, c’est pourquoi il ne faut pas attendre de grands bouleversements.

Le SPD a célébré les résultats comme une victoire. C’en est une en ce sens est qu’il est allé vers la coalition de droite, mais le  SPD lui-même a perdu deux points, en obtenant le même résultat que la CDU, 34 %. Les vrais gagnants ont été, encore une fois, les petits partis du quintette allemand. Ausszi bien les verts que Die Linke ont doublé ses voix. Die Link accède au parlement régional de
Düsseldorf pour la première fois. Est confirmé une fois de plus, la tendance générale au déclin des deux grands partis, la CDU et le SPD. Pour savoir qui gouvernera la région, cela dépendra de combinaisons trés pointues dont les verts détiennent les clés. Ce parti pourrait former un gouvernement tant avec la CDU, comme cela se passe à Hambourg, ou avec le SPD. Quel que soit le cas de figure, gouvernera qui gouverne, Merkel a perdu la majorité dans la chambre haute.