“La Veuve”, Gil Adamson -Christian Bourgois Éditeur.

Puissent les romans à venir de l’auteur avoir la splendeur de celui-ci.

Canada, 1903. Mary Bolton, 19 ans, est poursuivie par se deux beaux frères. Les deux gaillards lancés à sa poursuite veulent venger leur frère que Mary avait tout simplement tué.

Tout au long du récit, nous assistons à la fuite de la jeune femme à travers les paysages grandioses et quasi primitifs du Canada. Le cours des saisons sont autant de coups violents ou de moments d’apaisement qui accompagnent le long périple de Mary. A mesure celle-ci se remémore son enfance, ses fiançailles et, finalement les raisons de son geste.

Dans sa fuite éperdue, Mary rencontre des êtres qui sauront l’accepter, la protéger, l’aimer. Les personnages  qui lui viennent en aide, au cours de son errance, ont l’extravagance qui fonde leur véritable humanité.

Un récit baroque par ses emboîtements de contes, comme une mise en abyme du récit lui-même. L’écriture d’une beauté qui subjugue nous place littéralement sous tension. Ce roman, dans la pure tradition du récit d’aventures est nourri par l’intimité profonde de la jeune femme magnifiquement exploré. Cette double articulation donne toute sa profondeur au roman.

C’est superbe.